Mon papa chéri
Ton absence se fait déjà sentir. Tu vas me manquer : nos appels téléphoniques, nos journées bricolages, nos we, nos vacances ensemble. Tes mots, tout simplement, aux bons moments, réconfortants. Tu ne nous disais pas forcément " je t'aime" mais tes actes, tes gestes et tes conseils nous le faisaient comprendre.
Vous formiez un couple si soudé avec maman. Tu étais si prévenant avec elle. C'était un exemple pour nous et je continuerai à faire perdurer ce que tu as pu nous transmettre et je parlerai de toi si un jour j'ai la chance d'être grand-mère. En mémoire de ta vie sur cette Terre, voici ce texte écrit en famille.
Je te dis au revoir mais je te garde au fond de mon coeur et tu auras toujours une place chaque jour de ma vie.
Une vie bien remplie
Tu es né à Thuré, entouré de ta maman et de ta sœur. Ton papa, prisonnier pendant la Seconde Guerre mondiale, ne rentrera que lorsque tu auras deux ans et demi. Enfant turbulent, tu préférais grimper aux arbres plutôt qu’aller à l’école. Un jour, tonton Rémi a dû venir te chercher !
Malgré tout, tu obtiens ton certificat d’études grâce à ta maman qui t’inscrit en candidat libre… et à un petit coup de pouce (oui, tu as triché !).
Adolescent, ta vie s’anime autour du vélo, de la mobylette, du baby-foot, du basket et des bals entre copains. Tu entres dans la vie active par un apprentissage en mécanique à Scorbé-Clairvaux, une passion qui ne te quittera plus.
C’est au café Amirault que tu rencontres celle qui deviendra l’amour de ta vie. Elle n’a que 12 ans, mais tu reviendras souvent, sous l’œil attentif de Mémé Odette, pour la voir et l’embrasser.
Tu débutes ta carrière chez Lelot, d’abord à Poitiers, puis à Châtellerault où tu vends des pièces automobiles pendant 22 ans. Tu effectues ton service militaire avant de revenir en 1962. Le mariage suit en 1963. Vous vous installez à la Brosse, où tu aides Pépé Gaston à la ferme en plus de ton travail.
Votre vie de famille commence avec la naissance de Jérôme, Hervé, Sébastien et Séverine. Ce sont les pique-niques, les fêtes de village, les balades en 4L (qu’on t’a d’ailleurs volée un jour pendant un petit Ricard aux Boules Bleues !), les vacances avec Roger et Andrée, les bons moments partagés.
Dans les années 80, tu pars travailler à Poitiers chez Dimabois. Tu y vends des machines à bois et noues de belles amitiés. En parallèle, tu t’investis dans le Châtel Club Accordéon, accompagnant James Merlaut pour l’enregistrement d’un disque.
En 1976, c’est le déménagement aux Blanchards, où vous resterez 50 ans. Une maison toujours ouverte à la famille et aux amis en face de chez tonton Jean-Pierre. Tu y vis ta passion pour la belote, la pêche et la pétanque.
Tu termines ta carrière à la FIAP, entouré de collègues devenus amis : Mr Rigault, Jean-Luc, Martial, Mickaël… et de joyeux souvenirs comme les apéritifs chez Suzon avec les gendarmes.
À l’heure de la retraite, c’est la fête ! Nous, tes enfants et petits-enfants, te surnommons alors “MacGyver”, le papa et papi qui savait tout réparer. Toujours prêt à aider, tu as transmis ce sens du partage et de la débrouille.
Puis arrivent Claire, Benoît, Laura, Fabien, puis Loane et Elisa, tes petits-enfants, sources de grande joie. C’est l’époque des premiers McDo, des vacances au mobile home, des parties de pêche avec le carrelet, des bricolages et des gâteaux avec Mamie.
En 2021, Basile te fait devenir arrière-grand-père. Victoire et Léonie complètent cette belle lignée.
Tu profites pleinement de ta retraite : voyages, retrouvailles avec les anciens d’Algérie, fêtes de voisins, parties de belote, réveillons avec les amis fidèles et fêtes de famille pour toutes occasions.
En 2024, retour à Thuré, ton village natal. Un nouveau départ, entouré de ta famille, pour restaurer une maison à ton image : chaleureuse et accueillante. Tu n’en auras pas profité autant que nous l’aurions voulu… Mais ce fut une aventure familiale inoubliable, remplie d’amour et de fierté.
Tu nous as quittés trop vite, mais ton souvenir reste bien vivant dans chacun de nous.
Ta fille chérie